vendredi 5 janvier 2024

"Ce qui traverse" Amélie de Beauffort

 

ODRADEK présente "Ce qui traverse" d'Amélie de Beauffort du 12.01.2024 au 03.02.2024, vernissage jeudi 11 janvier de 18h à 21h

EXPOSITION : 12.01.2024 - 03.02.2024

VERNISSAGE : 11.01.2024 de 18h à 20h LIEU : ODRADEK
35, rue américaine
1060 Saint-Gilles (Bruxelles)

Ouvert vendredi et samedi de 14h à 18h et sur rendez-vous



vendredi 10 novembre 2023

Rencontres avec Christian Bonnefoi

 

Rencontres avec

Christian Bonnefoi

Le samedi 18 novembre à 12h
Maison CFC - Place des Martyrs, 14 - 1000 Bruxelles 

 Dirk Dehouck, Lucien Massaert et Tristan Trémeau s'entretiendront avec Christian Bonnefoi à l'occasion de la parution des deux tomes de son Traité de peinture (La Part de l'Œil, 2023)

        Figure marquante de la peinture contemporaine en France, l’œuvre de Christian Bonnefoi s’est élaborée patiemment dans une reprise de la question du tableau et du pictural dont il s’est efforcé de repenser à nouveau frais les fondements. Comme l’écrit le philosophe Michel Guérin dans la préface au tome 1 du Traité de peinture : « Plus que le motif, le moteur de l’écriture de Christian Bonnefoi, c’est la construction d’un concept du tableau, dont la fin n’est pas de se substituer finalement au tableau réel mais d’en partager l’incertaine condition ».

    Bonnefoi renoue ici avec la tradition des traités de la Renaissance et prolonge l’action de la peinture et son savoir muet, sa technè, dans le médium du langage. Le Traité convoque ainsi Bergson, Freud, Proust, Benjamin, voisinant avec les Pères (Tertullien, Augustin) ou le théologien Albert le Grand, mais aussi Léonard, Michel-Ange, Mondrian, Picasso, Matisse, et pour les artistes plus contemporains, Jean-Pierre Pincemin, Philippe Rivemale, Saverio Lucariello et d’autres encore.

    Organisé en trois grandes parties, le tome 1 du Traité passe des élaborations théoriques quant aux conditions d’une pensée du tableau dans l’espace pictural contemporain aux analyses particulières consacrées à des artistes dans la proximité desquels l’œuvre de Bonnefoi se développe. Le Traité procède ainsi du général en particulier et emboite les questions esthétiques abordées.

    Lexique et Diagramme (tome 2) est composé quant à lui comme un roman lexical ouvert. Les rubriques classées par ordre alphabétique sont appelées à s’enrichir virtuellement dans des registres d’écriture variés. Ainsi en est-il par exemple des notions aussi décisives pour la peinture que celles de « détail », « condensation », « effacement », « mode d’exposition », « seuil », « verso » ou encore du « collage » parmi une centaine d’autres du Lexique. L’œuvre de Bonnefoi s’est également construite dans un Diagramme qui opère une mise en espace et en relation des œuvres et donne à voir une pensée stratifiée des opérations de peinture.

    « Dans le Lexique, [les mots] s’agitent à la façon des puces dans les poils du chien et sautent de-ci de-là, parfois bonds immenses, parfois d’un poil à l’autre. Ils tissent alors des fraternités étranges que Lucrèce trouvait condamnables parce qu’elles produisent des monstres comme dans les images où une tête humaine vient à se souder à un corps de taureau. Varron plongea sa vie dans cette marmite grouillante et instable et, malgré le soin qu’il prit à rationaliser en introduisant des règlements exportés de la grammaire, rien n’y fit ; ceci sautait à cela. Le Lexique que je propose est donc de cette espèce : il fait cause commune au mouvement des images et peut, modeste, s’attarder sur un détail ou, vaniteux, aller au-devant des plus grandes monstruosités, tout comme Lucrèce qui, tout en disant “cela ne se peut”, laisse aller son imagination à des combinaisons de corps ou de végétaux qui n’auraient pas déplu à Ovide. » (Christian Bonnefoi)

    Le Traité de peinture s’inscrit dans le prolongement des Ecrits sur l’art (1974-1981) parus en 1997.

    La rencontre est organisée en partenariat avec les éditions La Part de l’œil et la Maison CFC.











Christian Bonnefoi -
Traité de peinture (tome I)

Collection Diptyque

Date de parution : avril 2023
Format : 21 x 25,5 cm
Reliure : cousu fil de lin
Illustrations : 69 ill. couleur et n/b
Pages : 320 pages
Prix public : 28 €
ISBN : 978-2-930174-57-0








Christian Bonnefoi -
Lexique et Diagramme
(Traité de peinture - tome II)

Collection Diptyque

Date de parution : octobre 2023
Format : 21 x 25,5 cm

Reliure : cousu fil de lin
Illustrations : 10 ill. couleur et n/b
Pages : 264 pages
Prix public : 24 €
ISBN : 978-2-930174-59-4

mardi 14 mars 2023

VIENT DE PARAITRE La Part de l'Œil n°37 | 2023

 

NOUVEAU - VIENT DE PARAITRE

La Part de l'Œil n°37 | 2023
Dossier : Suspendre le temps, continuer l'espace. La division lessingienne à l'épreuve des arts

Date de parution : 24 janvier 2023
Format : 21 x 29,7 cm.
Reliure : cousu fil de lin
Illustrations : 191 ill. en n./b. et couleur.
Pages : 384
Prix public : 36,00 €
ISBN : 978-2-930174-55-6

 

   Ce numéro de revue part d’un étonnement que ressentira quiconque s’interroge sur la spécificité des arts et donc sur leurs frontières représentationnelles – ne fût-ce que dans le but de mieux comprendre les jeux d’interférences et les pratiques d’hybridation artistique qui les caractérisent. […]

   Deux cent cinquante ans plus tard [après la parution, en 1766, du célèbre Laocoon ou Des frontières respectives de la peinture et de la poésie de Gotthold Ephraim Lessing], la conceptualisation lessingienne a toujours de quoi étonner. Tout d’abord, parce qu’elle s’est imposée durablement dans la théorie esthétique malgré ses maintes remises en question ; ensuite, parce que cette conceptualisation n’a cessé d’être déjouée dans la pratique. Les spécialistes de la littérature comme les historiens de l’art l’ont souvent souligné depuis le milieu du XXe siècle, et c’est aussi ce qui a motivé le projet de ce numéro de La Part de l’œil. L’ambition des études réunies ici est en effet d’interroger la pertinence, les enjeux et les effets de la catégorisation lessingienne, non pas dans le but de revenir à un ut pictura poesis inadéquat à la réalité des arts plastiques et littéraires, mais de questionner cette (confortable) catégorisation vis-à-vis des différents media depuis le Moyen Âge, en montrant que plusieurs formes de temps et d’espace sont expérimentées dans l’ensemble des arts qui n’ont cessé de déjouer, de transgresser, voire de reformuler ces catégories lessingiennes de la représentation – et cela déjà bien avant le développement de l’impressionnisme dans l’histoire de la peinture, ou le Coup de dés mallarméen en littérature.

Sommaire :

  • Nathalie Kremer & Susanna Caviglia : Suspendre le temps, continuer l’espace : La division lessingienne à l’épreuve des arts. Introduction

Le temps des images

  • Jan Blanc : Stilleven, ou le temps des choses dans la peinture néerlandaise du XVIIe siècle
  • Étienne Jollet :  Le fond comme suspens : le cas de Tiepolo
  • Ralph Dekoninck : Le coup de la Grâce. Temps et martyre au premier âge moderne

L’espace des mots

  • Hérica Valladares : Comment peindre une ekphrasis L’offrande à Vénus de Titien et les limites de la description
  • Ludivine Le Chêne : Le suspense en suspens dans les romans de Gomberville
  • Nathalie Kremer : La toile de Pénélope. Procédés littéraires d’espacement du récit dans l’Odyssée

Parcours de l’oeil

  • Maud Pérez-Simon : Spatialisation des mots et des images sur les plafonds peints du Moyen Âge
  • Laurent Paya : Scénographier l’espace et le temps dans les jardins de la Renaissance : perspectives chronotopiques
  • Émilie Chedeville : Accéder à l’éternité : la chapelle de la Communion à Saint-Merry

Le temps de lire

  • Marta Battisti : Narrer le temps dans les représentations de l’Écriture. Évangélistes, Prophètes et Sibylles dans trois décors à fresque de Fra Angelico, Filippino Lippi et Cristoforo Roncalli (XVe - XVIIe siècles)
  • Nicolas-Xavier Ferrand : Monet et la juxtaposition : vers une nouvelle perception spatio-temporelle de la réalité ?
  • Agnès Guiderdoni : Le temps stratifié et le temps densifié de l’image : de l’emblème à la représentation peinte (XVIe - XVIIe siècles)

  • Yuna Mathieu-Chovet : Pour une abstraction purement approximative
  • Barbara Geraci : ARCHIVER LES SILENCES

Varia

  • Jérôme Duwa : « Qui pouvait me guider ? » Hypothèses sur cinq photographies de Cy Twombly
  • Judith Delfiner : Jay DeFeo – Circularités
  • Chakè Matossian : Jurgis Baltrušaitis et l’entrelacs. Logique de la distorsion
  • Giovanna Bartucci : Marie Madeleine et le complexe d’Œdipe. Faut-il de nouveaux récits dans la psychanalyse contemporaine ?

Guy Massaux – Opere 1987-1999

 

30MARZO 2023

Guy Massaux – Opere 1987-1999

Personale dedicata a Guy Massaux, artista belga di cui viene esposto un nucleo selezionato di opere dal 1987 al 1999.

GALLERIA IL PONTE
Firenze, Via Di Mezzo, 42/B, (Firenze)


 

Dal 30 marzo al 12 maggio 2023

da lunedì a venerdì ore 10.00-13.00 / 15.00-19.00

Vernissage

30 Marzo 2023, ore 18.00 -20.30

Sito web http://www.galleriailponte.com

Curatore Andrea Alibrandi

vendredi 28 janvier 2022

Call for Presentations: Ecologies of Drawing

Call for Presentations for a series of online events March-June 2022

Drawing Research Network 2022: Ecologies of Drawing
Drawing Research Group, Loughborough University, UK
Deadline Monday 31st January 2022

This series of events aims to explore Ecologies of Drawing and how they might act as agents of change. Scientifically concerned with the interrelationship of organisms and environments, in the context of drawing the term ecology might be understood generously to include: environments of dynamic exchange and metastable equilibrium; inter-relational sites of spatial and temporal encounter; the complex systems and patterns of material and virtual worlds; social, political, and economic ecologies; self-sustaining microcosms within spheres of containment; and fragile interdependencies.

In the light of the analogous and entwined conditions of drawing and ecology, we are curious to learn how the agency of drawing operates as an ecological practice - be it in graphite trails, sonic traces, and waves of light, or events and encounters that activate diverse thought and conversation.

Each session of presented papers aims to provide a space for discussion, dissemination and the exchange of knowledge. With the intention of promoting fertile interactions that explore this conceptually rich terrain, we suggest the following as starting points and as possible themes, prompts and provocations:

•       How does the ecology of drawing materialise the interrelationships between living processes and culture?
•       In what way can ecologies of drawing record, reproduce, adapt, and/or repair relations between humans and their environments?
•       How do drawing practices operate amidst the inter-disciplinary and intersecting ecologies of a more-than human world?
•       What is the role of drawing in mapping ecological, material, psychological and perceptual environments?
•       In what manner can drawing unfold intersections of political, social, economic, racial or gendered ecologies?

Each event will take the form of 2/3 presentations, which address the call’s theme, followed by a Q&A session. We would like to invite proposals for a 20-minute presentation from practitioners, theorists and practitioner-researchers, which addresses the theme. To apply please submit one word .docx document, labelled as follows: surname.forename.presentation and include the following:

·       250 word abstract detailing the research question and proposed presentation
·       50 word biography

Deadline Monday 31st January 2022
Please submit your proposal here:
  https://emea01.safelinks.protection.outlook.com/?url=https%3A%2F%2Fdocs.google.com%2Fforms%2Fd%2F10X5q76S2tIriOTsigR8iWzzAkVXzzO4bhCtVluxW0HY%2Fedit&data=04%7C01%7C%7C2947fce11e1b422391da08d9e23fe32a%7C84df9e7fe9f640afb435aaaaaaaaaaaa%7C1%7C0%7C637789586389945349%7CUnknown%7CTWFpbGZsb3d8eyJWIjoiMC4wLjAwMDAiLCJQIjoiV2luMzIiLCJBTiI6Ik1haWwiLCJXVCI6Mn0%3D%7C3000&sdata=At%2FbkBu%2BpL%2BEXiDikDAPQSAfqoAy1dGYYhmafG3jbew%3D&reserved=0

vendredi 11 juin 2021

Chakè Matossian, « Invisible mais présent en esprit » : le Séducteur de Kierkegaard

Vient de paraître :

Chakè Matossian, « Invisible mais présent en esprit » : le Séducteur de Kierkegaard, Éditions OUSIA, 2021, 152 p.

Voir présentation :

http://www.vrin.fr/book.php?code=9782870601945


Extraits des pages 53 à 56.


dimanche 30 mai 2021

Le nouveau site de Josée Leybaert

Le nouveau site de Josée Leybaert

http://joseeleybaert.be/carnets-de-telephone/

« […] “Dessin sans desseinˮ, comme on le qualifie généralement, le griffonnage, cet art de l’immédiat pratiqué à l’occasion par tout un chacun est, malheureusement, le plus souvent perçu – et c’est le cas également pour le rêve – comme une activité négligeable à reléguer dans l’obscurité et le dérisoire de gestes qu’on renonce bien vite à s’expliquer. En nous livrant à l’intimité de ses carnets, Josée Leybaert nous rappelle par ces “œuvres de pocheˮ qui souvent l’ont même inspirée dans la résolution de certain problème plastique, l’importance de rester attentif à ce qui se trame au plus profond de nous-mêmes, à ce qui a maille à partir avec cet obscur objet du désir qui “cogne à la fenêtreˮ, qui “fait signe au machinisteˮ ».

Bernar Sancha, 2014, in « La chasse à l’objet du désir », exposition collective internationale présenté par Liaison Surréaliste à Montréal, Edition Sonambula.



samedi 13 mars 2021

André Leroi - Gourhan et l'esthétique

Vient de paraître :

La Part de l’Œil  n° 35-36 - 2021/2022 : Dossier : André Leroi - Gourhan et l'esthétique. Art et anthropologie

448 pages ; format 21 x 29,7 cm ; 139 ill. couleur et n./b.

ISBN : 978-2-930174-54-9

Prix de souscription TTC : 34,00€ ; Diffusion et distribution : Pollen Diffusion



Présentation

Pionnier de l’ethnologie préhistorique, André Leroi-Gourhan (1911-1986) est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui s’est attachée à explorer les multiples facettes de l’Homme et à renouveler le champ des sciences humaines au XXe siècle, singulièrement le champ des études sur l’art paléolithique. Dès ses premiers travaux, il consacre une place prépondérante à l’art et à l’esthétique lors de ses voyages au Japon et en Asie comme en témoigne ses Pages oubliées sur le Japon auxquelles Jean-Christophe Bailly consacre son article.

Comme le montre Philippe Soulier, Leroi-Gourhan n’a cessé, tout au long de son parcours intellectuel, de discuter les principes de l’histoire de l’art pour les intégrer progressivement dans une approche globale et scientifique soucieuse d’établir la part entre les faits et les interprétations. Jusqu’à ses derniers cours au Collège de France, il met à l’épreuve les analyses et les méthodes qu’il a développées tout au long de son parcours dont les deux tomes de l’Évolution et techniques et Le Geste et la Parole constituent aujourd’hui encore des synthèses stimulantes pour les chercheurs. Etudiant l’évolution de l’homo sapiens, tant sur le plan des transformations morphologiques que des inventions techniques, l’œuvre de Leroi-Gourhan accorde à la vie et aux domaines de l’esthétique une attention constante, montrant le caractère indissociable des différentes activités humaines. Marc Groenen revient ainsi sur la place de l’esthétique dans l’anthropologie de Leroi-Gourhan, tandis que Michel Guérin prolonge et poursuit sa réflexion sur le geste. Certains articles explorent les problèmes que l’art pariétal et préhistorique continue de poser à nos regards contemporains au-delà du cercle restreint des spécialistes comme en témoignent, parmi d’autres, les textes de Philippe Grosos, Ségolène Lepiller, Rémi Labrusse, Renaud Ego...

Plus qu’un hommage à André Leroi-Gourhan, le présent volume a pour objectif de montrer en quoi les intuitions, les méthodes et les concepts qui ponctuent sa pensée peuvent, aujourd’hui encore, guider la compréhension des phénomènes esthétiques et techniques, l’analyse des œuvres et la fonction symbolique de l’art. Outre la réédition de deux textes difficilement trouvables de Leroi-Gourhan, le volume est composé, dans une première partie, d’articles qui traitent explicitement un aspect de son œuvre, en le prolongeant parfois ou en le confrontant à d’autres auteurs. Viennent s’y ajouter ensuite une série de textes qui permettent d’élargir l’horizon des questions dont l’œuvre de Leroi-Gourhan hérite ou qu’elle partage au sein de son époque. Enfin, le volume comporte également l’intervention de trois artistes à qui nous avons ouvert nos pages.

 
Sommaire

  • Dirk Dehouck : Liminaire – du symbolique à l’esthétique
  • André Leroi-Gourhan : La vie esthétique et les domaines de l’esthétique
  • Philippe Soulier : Une anthropologie de l’esthétique chez Leroi-Gourhan
  • Pierre Sauvanet : La part des rythmes chez André Leroi-Gourhan
  • Marc Groenen : La place de l'esthétique dans l'anthropologie d'André Leroi-Gourhan
  • Jean-Christophe Bailly : Le Chatoiement du sens. André Leroi-Gourhan au Japon
  • Bruno Goosse : Atmosphère protectrice
  • Ségolène Lepiller : André Leroi-Gourhan et l’art paléolithique : un “moment sciences humaines” en préhistoire ?
  • Muriel van Vliet : La morphologie selon André Leroi-Gourhan
  • Michel Guérin : Les gestes actés – la fonction de poser
  • Chakè Matossian : Le goût des pierres
  • Élise Lamy-Rested : Vie technique et techniques de sur-vie. L’homme dé-formé par la technique
  • Amélie Bonnet Balazut : Une esthétique de la vie
  • Jorge Léon & Caroline Lamarche : Incandescences : retours vers notre futur
  • Maria Stavrinaki : Stupeur : commencement et fin de l’histoire. De Pasolini à Leroi-Gourhan, c. 1950-1960
  • Philippe Grosos : Participation et présence. Réflexions à propos de l’art paléo- et néolithique
  • Rémi Labrusse : Politique et poétique de la préhistoire. Traces sur le chemin de Max Raphael
  • Léa Falguère & Ârash Aminian Tabrizi  : Dessins – Entre ici et là, la ressouvenance
  • Léa Falguère : “Corps interprétants”. La métaphore corporelle comme approche de la peinture
  • Renaud Ego : Soutenir le regard de la peinture
  • Hélène Ivanoff : Polysémie et expographie d’une collection. Les copies d’art préhistorique de l’Institut Frobenius de Francfort-sur-le-Main
  • Matthew Vollgraff - L’arc de l’histoire. De l’anthropologie diffusionniste à la morphologie des cultures
  • Anne Boissière : Le corps scénique ou la condition théâtrale du corps joueur
  • Helmuth Plessner : De l’anthropologie du comédien

jeudi 11 mars 2021

Etienne Balibar : « Le conflit fait partie des lieux du savoir »

« il faut s’avancer vers le point de trouble dans l’identité où chaque sujet se loge tant bien que mal avec sa “différenceˮ »

Etienne Balibar, Philosophe

Libération, le 9 mars 2021 à 6h48

« […] il y a ceci que le savoir n’est pas sans sujet(s). Ceci n’est pas un défaut de la connaissance scientifique, c’est sa condition de possibilité, en tout cas dans toutes les sciences qui ont une dimension anthropologique (et peut-être dans d’autres). Pour connaître il faut «s’avancer» subjectivement dans le champ où on se trouve déjà situé, avec tout le bagage des caractères (comme disait Kant) qui nous font «ce que nous sommes» (par construction historique et sociale, bien évidemment), car il n’y a pas de subjectivité «transcendantale». Mieux, il faut s’avancer vers le point de trouble dans l’identité où chaque sujet se loge tant bien que mal avec sa «différence», qu’il s’agisse de masculinité et de féminité (ou d’autre «sexe» encore), de blanchité et de noirceur (ou de quelque autre «couleur»), de compétence et d’incompétence intellectuelle, de croyance ou d’incroyance «religieuse», pour en faire un analyseur des effets de société qui nous enferment, nous orientent et nous repoussent. Car si nul(le) ne peut absolument choisir sa place dans la cité, en raison même des rapports de domination qui la traversent, aucune place n’est pourtant assignable une fois pour toutes. Faire ainsi de la différence anthropologique vécue et reconnue et de son incertitude propre l’instrument de dissection du corps politique que nous sommes collectivement, et faire de l’analyse des mécanismes qui la produisent et la reproduisent le moyen d’en relativiser les effets normatifs, ce n’est peut-être pas la voie royale de la science, mais c’en est certainement un passage obligé. On pense ici à ce que Sandra Harding appelle «l’objectivité forte», incluant la connaissance de son propre sujet. C’est dire à quel point les positivismes font fausse route. […] »

vendredi 15 janvier 2021

Ne pas donner aux idées de l’extrême droite l’apparence acceptable d’une protestation confusément démocratique

« […] Le philosophe Jean-Louis Vullierme propose de nommer «pagliacisme» la pratique de l’outrance typique de Trump, terme formé à partir du mot italien pagliaccio, qui signifie «clown» (2). Il ne s’agit pas d’un populisme mais d’un théâtre césarien : le tyran prouve son droit à la tyrannie en exhibant dans la transgression les signes de la surhumanité qui lui permettent de s’affranchir de l’ordre des convenances. Ces signes sont éminemment virilistes, ce pour quoi ils doivent s’accompagner de vulgarité. Trump ne veut pas être adoré comme un «homme du peuple» ou un «citoyen ordinaire» : il veut être adoré comme un être d’exception cumulant tous les superlatifs – le plus riche, le plus intelligent, le plus hostile au «deep state» (mot codé pour désigner l’Etat de droit et ses fonctionnaires loyaux)… Il ne propose pas à ses électeurs de se ressaisir comme un peuple assuré de ses droits : il leur offre de s’identifier à un «super-gagnant» et à partager avec lui les jouissances de la désinhibition des dominants. Autrement dit, les partisans de Trump réunis au Capitole ne pratiquent pas ce que le philosophe Claude Lefort appelait «démocratie sauvage», soit les formes non domestiquées de la défense de l’égalité et des droits. Ils traduisent plutôt ce que Patrick Savidan appelle une «démocratisation du sentiment oligarchique» : le désir, chez ceux qui ont peur du déclassement et des minorités, de continuer à faire partie des gagnants. […] »

Jean-Yves Pranchère, professeur de théorie politique à l’Université libre de Bruxelles

Libération, 13 janvier 2021

(2) «Pagliacisme et populisme», https://inrer.org/2020/06/pagliacisme-populisme-discussion/

samedi 2 janvier 2021

La Part de l’Œil. L’hypothèse du sujet

« La Part de l’Œil. L’hypothèse du sujet », texte collectif de Dirk Dehouck, Bruno Goosse, Michel Guérin et Lucien Massaert in Réalités de la recherche (collective) en arts, sous la direction de Pierre Baumann, Presses universitaires de Bordeaux, 2019, pp. 131-160. 256 pages, 24 euros.

https://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100643520

HUITS CAS DE RECHERCHE COLLECTIVE EN ARTS :

MOBY-DICK

BIOMORPHISMES

ÉDITIONS INCERTAIN SENS

RÉENGAGER FREIRE

LA PART DE L’ŒIL

UN FILM INFINI

LABORATOIRE DES HYPOTHÈSES

SUSPENDED SPACES