lundi 21 janvier 2013

Colloque Imagination et performativité

Imagination et performativité
Colloque international de philosophie :
aux Facultés universitaires Saint-Louis (Bruxelles)
Boulevard du Jardin botanique, 43 à 1000 Bruxelles
Les 7 et 8 mars 2013
http://www.centreprospero.be/node/178

7 mars 2013
9h15-9h30 : Introduction, par Alessandro Bertinetto et Augustin Dumont
9h30-10h30 : Augustin Dumont, “Le double et l’effroi : la performance tragique des corps et du langage chez Kleist”
10h50-11h50 : Michele Cometa, “Between imagination and performativity: the case of ékphrasis”
11h50-12h50 : Sophie Klimis, “La performativité des significations imaginaires de la polis démocratique dans la tragédie”

14h-15h : Federico Vercellone, “La vie des images après la mort de l’art”
15h20-16h20 : Georg Bertram, “Imagination and Contingency (Overcoming the Problems in Kant's Transcendental Deduction)”
16h20-17h20 : Isabelle Ost, “Quand l’image n’est plus la métaphore du réel : rêve et écriture chez Franz Kafka”

8 mars 2013
9h30-10h30 : Alessandro Bertinetto, “Performing Imagination : the aesthetics of Improvisation”
10h50-11h50 : Maud Halgelstein, “La non-performativité de l'art performance”
11h50-12h50 : Sébastien Laoureux, “Imagination et temporalité. Critique sociale et phénoménologie de l’expérience temporelle”

14h-15h : Sergio Givone, “L’image entre vérité et apparence
15h20-16h20 : Elio Franzini, “Symbol and Imagination” »

« Après avoir été longtemps disqualifié par la tradition philosophique occidentale, le thème de l’imagination semble trouver ou retrouver aujourd’hui une incontestable vigueur. De nombreux courants de pensée contemporains tentent de souligner les puissances de la “faculté du possible” non seulement dans le domaine de l’épistémologie, ou sur le plan anthropologique, mais également du côté des théories sociales et politiques, sans parler de la philosophie de l’art. Loin de n’être qu’une “maîtresse d’erreur et de fausseté”, suivant le mot de Pascal, ou bien la simple dégradation des impressions, comme le croyait l’empirisme classique, l’imagination peut également apparaître comme le lieu d’une intensification de l’expérience mondaine, comme pouvoir de subversion de la vie perceptive mais aussi sociale ou historique. Depuis le schématisme kantien, on sait que l’imagination, loin de dénier ses droits à la réflexivité, en est au contraire le support le plus fidèle, à condition d’accepter son flottement, son ambivalence et sa dynamique. Activité aussi fragile que structurante, l’imagination peut se présenter comme cette instance dans laquelle se joue l’identité individuelle et collective, ni plus ni moins, la précarité, l’incertitude et toute la charge existentielle d’un “destin”. Nous nous intéresserons dans ce colloque au point précis où la faculté du possible devient faculté du réel, pouvoir de réalisation et de production de formes concrètes. Sans se détourner d’un réel par trop pesant, l’imagination se montre capable au contraire de le rendre possible, de l’in-former et de lui garantir, en échange de sa relative “liberté”, une forme de plasticité. L’imagination rejoint ici une autre notion complexe, introduite par la philosophie du langage du 20ème siècle, mais traitée indépendamment de celle-ci par de nombreux auteurs et présente en réalité sous de multiples formulations depuis l’Antiquité, à savoir celle de performativité. Pouvoir d’instituer une réalité autonome à travers le simple acte de langage, faculté de produire des effets par la parole, la performativité doit être étroitement liée à l’imagination, si celle-ci est bien pouvoir de création de formes (psychiques, artistiques, culturelles, sociales, historiques, etc.). […] »

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